La Tunisie veut améliorer la rentabilité et la productivité agricole pour atteindre l’autosuffisance en céréales en 2023
Grâce à la hausse du prix du blé de 50% chez les agriculteurs, les terres dédiées à la culture céréalière devraient s’étendre à 800 hectares, et ce, dès la campagne agricole prochaine.
En effet, c’est le samedi 11 juin 2022, au démarrage de la saison des moissons, à la ferme El Bed à Ksar Cheikh, que Mahmoud Elyes Hamza, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a donné cette information. Aussi, a-t-il souligné, pour être autosuffisant en blé en 2023, il faudra compter sur les récentes dispositions d’encadrement de l’agriculture, nouvellement prises par les autorités.
En outre, pour lutter contre les effets de la crise russo-ukrainienne qui impactent le pays depuis environ quatre ans maintenant, notamment sur l’approvisionnement, et pour être enfin un État autosuffisant en céréales, une amélioration de l’agriculture est nécessaire, pour qu’elle soit plus productive et plus rentable, souligne M. Hamza, qui ajoute que d’autres dispositions ont également été prises par conséquent.
Ainsi, le ministre attend un rendement céréalier d’environ 18 millions de quintaux pour tout le pays. Et avec les 4,3 millions de quintaux prévus pour la production de Beja, il y voit un maintien du gouvernorat à la première place des régions productrices de blé en Tunisie.
Par ailleurs, M. Hamza a mentionné qu’un plan de renforcement sera mis en œuvre pour multiplier la pratique de l’agriculture. Il s’agit d’une politique qui se veut conforme aux résultats de la recherche scientifique, en incitant les agriculteurs à cultiver des variétés de blé résistantes au changement du climat. L’annonce de ce plan donne lieu à des solutions liées aux difficultés des agriculteurs, telles que l’augmentation des prix des légumineuses, la livraison en temps voulu des engrais, et l’absence d’encadrement, évoquées par le ministre.
D’autre part, les agriculteurs ont demandé aux autorités de revoir les prix de l’orge et de résoudre le problème des incendies, précisément en nettoyant les routes de campagne.
Qui plus est, la saison des moissons, qui a débuté le samedi 11 juin 2022, a progressé de 10 %. Effectivement, sur les 209 000 hectares de terres réservés aux grandes cultures dans la région de Béja, on enregistre plus de 140 000 hectares utilisés pour les semences.