Le ministère tunisien de l’Agriculture a déclaré « l’état de vigilance » suite à l’apparition de criquets pèlerins dans le gouvernorat de Tataouine, situé dans le sud du pays.
Dans un communiqué, le ministère a affirmé la mobilisation de tous les acteurs, à l’échelle nationale et régionale, pour surveiller de près l’évolution de cette situation inhabituelle.
Alerte mais pas de menace immédiate cependant des alertes préventives
Les inspections techniques menées dans la région de Dehiba, touchée par l’arrivée de ces insectes à la faveur de vents en provenance du sud, ont permis de conclure qu’ils ne représentent, pour le moment, aucune menace pour la couverture végétale locale. Cependant, cette vigilance accrue est essentielle pour anticiper tout risque potentiel.
Dans un souci de réactivité, le ministère a mis en œuvre plusieurs mesures stratégiques, notamment :
- L’activation des comités régionaux de lutte contre les criquets dans les gouvernorats méridionaux.
- L’établissement de lignes de défense et d’évaluation dans les zones frontalières, particulièrement dans les zones proches de la Libye.
- La constitution d’un stock stratégique d’insecticides, prêt à être déployé en cas d’aggravation de la situation.
Ces actions visent à contenir une possible invasion massive, comme celles observées dans d’autres régions d’Afrique du Nord et du Sahel, où des conditions climatiques favorables contribuent à leur prolifération.
Provenance et contexte climatique, vigilance indispensable pour le secteur agricole
Selon le ministère, les criquets pèlerins proviennent principalement de la Libye et des pays sahéliens, des zones où les récentes conditions climatiques ont favorisé leur développement. Le suivi des dynamiques migratoires de ces insectes est crucial pour protéger les cultures et l’écosystème agricole.
Cette déclaration d’état de vigilance rappelle les défis constants auxquels l’agriculture tunisienne est confrontée, notamment face à des phénomènes naturels imprévisibles. Les efforts conjugués des autorités et des acteurs locaux démontrent une volonté proactive de protéger le secteur agricole, vital pour l’économie nationale.
L’évolution de la situation reste sous haute surveillance, et les autorités promettent des interventions rapides si nécessaire.