La situation de la nappe phréatique dans le gouvernorat de Kébili est devenue une préoccupation majeure pour les autorités locales. La surexploitation de la nappe phréatique dans le secteur agricole a entraîné une baisse significative de son niveau, principalement en raison de la prolifération des exploitations agricoles privées.

La production de dattes, principale source de revenus pour la région, a été lourdement impactée. Les agriculteurs de la région se plaignent de la situation et revendiquent la régularisation de la situation foncière des exploitations agricoles pour profiter des avantages accordés par l’Etat pour rationaliser la consommation d’eau.

Le chef du département des eaux au commissariat régional du développement agricole, Mokhtar Jelidi, a déclaré que la nappe phréatique est exploitée à plus de 200% de sa capacité. Il a souligné la nécessité de mesures urgentes pour rationaliser la consommation d’eau, notamment en renforçant la sensibilisation des agriculteurs et en réfléchissant à l’exploitation des eaux traitées.

Il a également appelé à la régularisation de la situation foncière des exploitations agricoles et à la lutte contre le forage anarchique. Les autorités locales ont déjà pris des mesures pour lutter contre la surexploitation de la nappe phréatique, notamment en saisissant les équipements illégaux et en suspendant les travaux de forage non autorisés.

Il est important de noter que le gouvernorat de Kébili est l’un des principaux producteurs de dattes en Tunisie, avec une production de près de 250 000 tonnes de dattes au cours de la saison agricole précédente. La régularisation de la situation de la nappe phréatique est donc cruciale pour garantir la durabilité de la production agricole et la préservation de l’environnement.