La Tunisie fait face à une situation alarmante de stress hydrique, exacerbée par une série de facteurs préoccupants.
La météo clémente, la pénurie de précipitations, une consommation excessive d’eau, ainsi que des infrastructures vieillissantes gérées par la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) ont contribué à cette crise. Une question cruciale se pose alors : quel est l’état actuel de nos barrages?
Selon un rapport récent de l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI), les réserves en eau douce ont chuté de manière significative, atteignant une réduction de 30 % par rapport à la moyenne des trois dernières années, soit de 762 millions de mètres cubes à 533,103 millions de mètres cubes, en date du 7 novembre 2023.
La répartition de ces réserves au sein des barrages se présente comme suit :
- Barrage de Sejnane : 33%
- Barrage de Sidi Salem : 28%
- Barrage de Sidi Saâd : 24%
- Barrage de Bir Mcherga : 19%
Cette diminution drastique des réserves d’eau douce soulève des inquiétudes quant à la capacité du pays à faire face à la crise du stress hydrique. La Tunisie est à un point de non-retour, et des mesures urgentes sont nécessaires pour préserver cette ressource vitale. Les autorités, en collaboration avec les organismes de gestion de l’eau, doivent élaborer des stratégies durables pour atténuer cette situation critique et garantir un approvisionnement en eau adéquat pour tous les Tunisiens.