À l’approche de l’Aïd al-Adha, les Tunisiens se préparent à une fête marquée par une hausse significative des prix des moutons. Le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri), Midani El-Daoui, a récemment alerté sur une situation préoccupante : les prix des moutons dépassent désormais les 1000 dinars, même pour des animaux pesant moins de 20 kg.
Cette flambée des prix est attribuée à une pénurie importante de bétail, exacerbée par des coûts élevés liés à l’alimentation animale et aux soins vétérinaires. La pénurie de cheptel touche particulièrement les régions du centre et du sud du pays, où l’élevage constitue une activité économique essentielle. Les éleveurs, confrontés à des conditions climatiques difficiles et à une augmentation des coûts de production, peinent à répondre à la demande croissante en période de fête.
Face à cette situation, le Synagri a appelé les autorités à intervenir rapidement pour stabiliser le marché et soutenir les éleveurs. Parmi les mesures proposées figurent la création d’un comité de suivi agricole et la mise en place de subventions pour réduire les coûts de production.
Pour les familles tunisiennes, cette hausse des prix représente un défi supplémentaire dans un contexte économique déjà fragile. L’Aïd al-Adha, fête de partage et de solidarité, risque de devenir inaccessible pour de nombreux ménages, mettant en lumière la nécessité d’une gestion proactive des défis agricoles en Tunisie.