Le ministère de l’Agriculture, des Ressources en eau et de la Pêche maritime en Tunisie a récemment lancé un appel crucial aux producteurs d’orangers, signalant des symptômes inquiétants de flétrissement des feuilles et de chute prématurée des fruits. Cette situation alarmante est principalement attribuée au manque de pluies automnales, à la hausse persistante des températures et à une humidité relative insuffisante.
Selon les données publiées par le ministère, les exploitations souffrant d’une pénurie d’eau d’irrigation sont particulièrement touchées par ce phénomène de flétrissement physiologique des orangers. Pour contrer cette menace, le ministère recommande vivement aux agriculteurs de suivre des directives techniques spécifiques visant à limiter la propagation de cette pathologie.
L’une des recommandations cruciales est d’éviter l’utilisation de pesticides qui pourraient aggraver la santé des arbres. De plus, il est conseillé de ne pas couper les branches dénudées de leurs feuilles, car ces branches ont la capacité de produire de nouvelles feuilles si l’arbre est correctement entretenu malgré les apparences.
Le ministère souligne que cette condition pathologique des orangers tend à s’améliorer après la chute des pluies et l’augmentation de l’humidité relative. Cependant, il est impératif que les agriculteurs prennent des mesures immédiates pour minimiser les dommages et protéger les récoltes à long terme.
Les symptômes du flétrissement des feuilles et de la chute prématurée des fruits sont attribués à un stress hydrique résultant d’une période de sécheresse prolongée et de vents forts et chauds. Les arbres d’orangers, exposés à ces conditions météorologiques défavorables, montrent un enroulement des feuilles suivi de leur flétrissement et de leur chute, affectant particulièrement les branches situées du côté ensoleillé de l’arbre.
La Tunisie compte environ 28 000 hectares de plantations d’orangers, représentant 6 % des surfaces totales des arbres fruitiers et 16,5 % de la superficie irriguée. La province de Nabeul détient la majorité des plantations d’orangers avec 67 % de la superficie totale, suivie de près par Kairouan et Ben Arous avec 6 % chacune.
Le secteur des orangers est d’une importance cruciale pour l’économie agricole tunisienne, englobant environ 12 000 producteurs, principalement des petits agriculteurs. Cette industrie fournit des revenus à environ 30 000 familles et contribue significativement à la création d’emplois saisonniers, avec une offre de 3 millions de jours de travail par an.
La crise actuelle des orangers en Tunisie nécessite une action immédiate et concertée. Les agriculteurs sont appelés à suivre les recommandations techniques du ministère pour préserver cette ressource vitale et maintenir l’équilibre économique de milliers de familles dépendantes de ce secteur clé.