En Tunisie, la récolte des fraises en 2025 montre des signes positifs malgré une réduction des surfaces cultivées. Dans la région de Nabeul, 350 hectares ont été consacrés à la culture des fraises cette année, contre 380 hectares l’année précédente. Cette diminution est principalement relative aux changements climatiques et à la politique agricole visant à réduire les cultures irriguées en raison du manque d’eau.
Des rendements en augmentation malgré la baisse des surfaces cultivés
Le Cap Bon joue un rôle stratégique dans l’agriculture tunisienne avec la majorité des surfaces consacrées à cette culture. La région de Korba, située également dans le Gouvernorat de Nabeul, reste le principal centre de production des fraises en Tunisie, souvent surnommée la « capitale de la fraise ». Korba est connue pour ses variétés exportées ainsi que pour ses techniques innovantes de culture sous serre.
Malgré la baisse des surfaces, la production reste impressionnante avec un rendement moyen de 40 tonnes par hectare. La récolte commence dès la fin janvier et se poursuit au printemps, offrant une opportunité unique sur le marché pendant une période où peu d’autres fruits sont disponibles.
Cout de production et rentabilité
En termes de prix, les fraises sont vendues au détail entre 6,08 et 15,19 dinars par kilogramme dans des villes comme Tunis et Sfax. Les prix de gros, quant à eux, varient entre 4,20 et 10,50 dinars tunisiens par kilogramme, selon la qualité et la période de commercialisation. Dans la région de Korba, les prix oscillent généralement entre 4000 et 6000 millimes par kilogramme, influencés par l’offre et la demande.
Les coûts de production, en revanche, restent élevés. Pour un hectare de fraises, les coûts varient entre 80 000 et 120 000 dinars, notamment en raison des dépenses liées aux serres, aux systèmes d’irrigation et à l’achat de plants de haute qualité. Ces coûts peuvent augmenter davantage pour les cultures précoces ou biologiques.
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En termes de bénéfices, les marges bénéficiaires des producteurs restent faibles et sont estimées à environ 15-20 %, selon les prix de vente et la période de commercialisation. Les producteurs les plus performants peuvent atteindre des marges légèrement supérieures grâce à une gestion optimisée des ressources et à l’accès aux marchés d’exportation.
Le secteur des fraises joue également un rôle stratégique en termes d’emploi, englobant les travailleurs agricoles ainsi que les vendeurs ambulants.