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jeudi 21 novembre 2024
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Été 2024 : Encourager l’utilisation des eaux traitées pour l’irrigation en Tunisie

Dans une tentative de garantir un approvisionnement en eau régulier pendant la période estivale, le ministère de l’Agriculture de la Tunisie exhorte à l’utilisation des eaux traitées dans l’irrigation des cultures fourragères d’été et des espaces verts. C’est ce qu’a annoncé Abdelhamid Mnajja, directeur général du génie rural et de l’exploitation des eaux, lors d’un point de presse périodique à Tunis.

La période estivale de 2024 est identifiée comme une période de pointe de la consommation d’eau, et le ministère cherche à sensibiliser les agriculteurs à l’utilisation des réserves d’eau dans les barrages pour l’irrigation des arbres fruitiers, des céréales et des fourrages en cas de besoin.

Parmi les mesures prévues pour promouvoir une utilisation rationnelle des ressources en eau, le ministère continuera d’appliquer le système conjoncturel de quotas et interdira certains usages de l’eau. En outre, des efforts seront déployés pour lutter contre les forages illicites et les raccordements non autorisés au réseau, tout en assurant un approvisionnement en eau potable pour les institutions sensibles.

Le ministère a également annoncé des plans ambitieux pour l’année 2024, visant la réalisation de 115 nouveaux projets d’approvisionnement en eau pour 150 000 habitants des régions de Kasserine, Gafsa, Sidi Bouzid, le Kef et Siliana. Actuellement, 92 projets sont en cours d’exécution, tandis que des procédures d’appels d’offres sont en cours pour le reste.

Ces initiatives s’inscrivent dans un plan global comprenant 239 systèmes hydrauliques programmés depuis 2016, bénéficiant à 286 000 habitants. Cependant, des défis persistent, avec 97 systèmes connaissant des perturbations d’exécution et 27 étant totalement arrêtés.

En ce qui concerne l’amélioration de la gouvernance de la gestion des systèmes hydrauliques, un plan d’action est en cours d’exécution, avec des mesures telles que la levée de branchements illicites, le contrôle financier des groupements, et la résolution des endettements auprès de la STEG et de la SONEDE.

Abdelhamid Mnajja a souligné que l’endettement des groupements hydrauliques atteint actuellement 17,88 millions de dinars, dont 13 millions auprès de la STEG et 4 millions auprès de la SONEDE. Une partie de cet endettement, environ 145 000 dinars, doit être remboursée.

Pour anticiper la période estivale, la SONEDE prévoit 73 interventions dans les différents gouvernorats, avec un coût global de 49 millions de dinars. Ces interventions incluent l’électrification et l’équipement de 55 puits profonds, ainsi que la mise en place de stations de dessalement de l’eau de mer pour renforcer les ressources en eau du réseau.

Malgré ces initiatives, certains projets de la SONEDE font face à des blocages, avec 40% des problèmes provenant de l’opposition de certains citoyens et de l’incapacité de certaines sociétés de promotion immobilière à respecter leurs engagements contractuels, entraînant l’annulation de huit contrats. La situation souligne les défis complexes auxquels le pays est confronté dans la gestion de ses ressources hydriques et la nécessité d’une approche collaborative pour surmonter ces obstacles.

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