La controverse entourant la géoingénierie en tant que solution au changement climatique et son impact potentiel sur la production alimentaire mondiale reste importante. Une étude récente, révélée par Geo, examine les implications de la géoingénierie sur l’agriculture, révélant un bilan mitigé et des incertitudes quant à ses avantages.
La géoingénierie, une technologie visant à modifier délibérément le climat, suscite un vif intérêt et des débats passionnés. Cependant, sa mise en œuvre nécessiterait un consensus mondial, qui semble encore lointain, étant donné les nombreuses critiques qu’elle suscite. Certains appellent même à un moratoire sur les expérimentations à grande échelle de géoingénierie solaire.
Une des techniques les plus discutées est l’injection d’aérosols stratosphériques, qui vise à bloquer partiellement les rayons du soleil en libérant du dioxyde de soufre dans la stratosphère. Cela pourrait compenser le réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre.
Une question cruciale est de savoir comment cela affecterait la production alimentaire mondiale. Des scientifiques américains ont simulé différents scénarios climatiques avec ou sans cette technique pour le maïs, le riz, le soja et le blé. Les résultats sont mitigés, montrant des différences significatives dans la productivité agricole en fonction de la géographie.
Selon l’étude, une intervention climatique de grande envergure profiterait principalement aux régions tropicales, tandis qu’une pulvérisation modérée de soufre favoriserait les régions tempérées. Cependant, l’étude présente des limites, se concentrant sur seulement quatre cultures et ne tenant pas compte d’autres facteurs tels que l’adaptation des cultures, l’économie, et les menaces pour la biodiversité.
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