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dimanche 24 novembre 2024
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photo : pxhere

Une 5ème année de stress hydrique demande des solutions urgentes

Des solutions urgentes sont nécessaires face une situation alarmante du secteur agricole !

Lors de la réunion annuelle consacrée à la discussion du rapport sectoriel des eaux pour l’année 2021, tenue le 14 décembre à Tunis, la problématique de la sécheresse est remontée en surface. La rencontre a ainsi tiré la sonnette d’alarme sur le risque du stress hydrique dans le secteur agricole, nécessitant une contribution urgente et efficace.

« Pour la cinquième année consécutive, la Tunisie demeure fortement exposée à un stress hydrique », rappelle Abdallah Rebhi, expert en ressources hydrauliques et ex-secrétaire d’État auprès du Ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche en Tunisie. D’après lui, la situation exige aujourd’hui l’amélioration de la gouvernance dans le secteur, une maîtrise de la gestion des réserves en eaux, une révision du code des eaux, ainsi qu’un achèvement des travaux paralysés. En outre, M. Rebhi a évoqué la nécessité de réfléchir à de nouvelles ressources dans les plus brefs délais, faisant évoquer que « le taux de pluviométrie a atteint seulement 20% dans le centre et le sud-ouest jusqu’à fin décembre 2022 tandis que ce taux s’élève à 75% dans le nord-ouest. »

Soulignant l’importance de ce rapport sectoriel annuel, Abderahmane Ouesli, directeur chargé du suivi de la gestion du système hydraulique au Ministère tunisien de l’agriculture, a ajouté que « ce dernier a fait état d’un déficit pluviométrique de 36% et d’une baisse de 43% des réserves en eaux dans les barrages », a-t-il déclaré. Concernant la maîtrise de la gestion des ressources hydrauliques, il a mis l’accent sur la priorité accordée à l’eau potable et au secteur de l’agriculture, en particulier, la filière des céréales. Dans le même sens, la même source juge indispensable de poursuivre les travaux de réalisation de certains barrages, notamment ceux de Mellègue et de Bouhertema.

Afin d’équilibrer la balance offre/demande d’ici 2050, M. Ouesli mentionne la nécessité  de maîtriser la demande, réfléchir à des solutions pour répondre au défi énergétique et recourir aux ressources non conventionnelles comme les eaux usées et l’eau de mer.

Pour sa part, le Ministre tunisien de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Mohamed Elyes Hamza, a averti que les besoins tunisiens en eau potable et d’irrigation sont en hausse, ce qui a poussé le Ministère, a-t-il communiqué, à mettre en place des stratégies afin de mobiliser les ressources hydrauliques nécessaires. Pour ce, le Ministre déclare que son département ambitionne d’instaurer une nouvelle politique de gouvernance des ressources hydrauliques et de mener des recherches scientifiques et des compagnes de sensibilisation destinées aux citoyens.

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