La saison 2025 s’annonce favorable pour la production de fraises dans le gouvernorat de Nabeul, qui représente 90 % de la production nationale. Selon les prévisions, la récolte devrait atteindre 14 000 tonnes, un volume similaire à celui de l’année précédente, malgré une réduction des surfaces cultivées, qui sont passées de 380 hectares en 2024 à 350 hectares en 2025.
Un rendement en expansion : plusieurs facteurs clés
Le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (URAP) à Nabeul, Imed Bey, a confirmé que la qualité des fraises est excellente cette année. Il a souligné que le rendement par hectare a augmenté, passant de 35 tonnes en 2024 à 40 tonnes en 2025. Cette performance s’explique par plusieurs facteurs clés, dont l’adoption de nouvelles méthodes agricoles, une gestion optimisée de l’irrigation et des conditions climatiques favorables. En effet, Les producteurs ont pu mettre en place des méthodes innovantes pour optimiser la croissance des fraisiers et améliorer la qualité des fruits. L’introduction de variétés résistantes, associée à des pratiques de fertilisation améliorées, a contribué à augmenter le rendement tout en préservant l’environnement. De même , face à la raréfaction des ressources hydriques, les agriculteurs ont eu recours à des puits privés, qu’ils soient superficiels ou profonds. Cette stratégie a permis de pallier les pénuries d’eau d’irrigation et d’assurer un apport optimal aux cultures, préservant ainsi leur productivité. Sans oublier , les précipitations enregistrées ces derniers mois ont favorisé le développement des cultures, réduisant les pertes liées au stress hydrique. Cet apport naturel a permis aux fraisiers de prospérer dans des conditions plus équilibrées.
Une culture en mutation
Traditionnellement concentrée dans les délégations de Korba, Béni Khiar et dar chaabane el fehri , la culture de la fraise s’étend désormais à de nouvelles zones comme Takelsa et Béni Khalled, où environ 100 hectares sont désormais consacrés à cette production. Cette expansion est en partie due à la raréfaction de l’eau d’irrigation et à l’augmentation des coûts de production.
Un secteur clé pour l’économie locale
La culture de la fraise à Nabeul s’étend sur huit mois, de septembre à avril, et constitue une source essentielle de revenus pour de nombreuses familles. Elle génère environ 200 000 journées de travail, mobilisant une main-d’œuvre locale et extérieure.
Malgré les défis liés aux coûts de production et aux conditions climatiques, la filière fraise en Tunisie continue de démontrer sa résilience et son importance économique. Les agriculteurs misent sur des techniques innovantes pour maintenir des rendements élevés et garantir la pérennité de cette culture emblématique du gouvernorat de Nabeul.